Ecrire et peindre sont mes passions
Coucou ! Noëlle Chandler, c’est moi. Je suis enseignante, artiste-peintre et passionnée de littérature. Je vous invite à entrer dans mon univers culturel et à découvrir mon premier ouvrage. Pour commencer faisons plus ample connaissance.
Née à Pointe-à-Pitre, j’ai vécu entre la Guadeloupe, la France, la Guyane et Saint-Martin. Je vis et travaille désormais dans le Sud Basse-Terre. Entre 1997 et 2012, j’obtiens deux maîtrises (une de droit public, une de droit privé) et un master 2 en sciences de l’éducation. Depuis mes activités se répartissent entre l’écriture, la photo, la peinture et l’enseignement. J’ai exposé cinq fois mes tableaux (essentiellement à l’acrylique) en Guyane et en Guadeloupe. Mes articles étaient régulièrement publiés dans le quotidien France-Antilles Guadeloupe.
Mon premier livre
Cette année 2020 est marquée par la parution de ma première création littéraire, un livre de jeunesse, Eve, la fourmi, qui voulait devenir infirmière. C’est l’histoire d’une famille de fourmis, très unie. Elle doit faire face à des petits hommes qui ont des valeurs à l’opposé des siennes Cette confrontation entre deux mondes va induire des décisions chez la famille Fourmi. Mon héroïne porte le prénom de ma fille aînée car, c’est un moyen de lui lancer un appel ainsi qu’à tous les jeunes Guadeloupéens qui ne cessent de quitter l’île, sans comprendre les enjeux de leur départ sans retour. Le métier d’infirmière qui est invoqué dans l’album est celui que j’avais choisi d’exercer quand j’étais au lycée. Mais, mon père me l’avait déconseillé car, il connaissait dans son entourage de nombreuses infirmières en souffrance. Je me suis remémoré cet élément enfoui dans mon inconscient, plusieurs mois après avoir fini l’ouvrage.
Un regard sur notre société
L’inspiration m’est venue du fait que la vie de famille ne cesse de varier depuis des centaines d’années chez les descendants africains des Antilles et de la Guyane. Est-ce une perpétuelle adaptation aux multiples environnements. La question se pose : Comment faire face à toutes ces modifications ? Comment est structurée la cellule familiale aux Antilles-Guyane.
Ce livre est un témoignage de ce que notre société devrait être, et ce vers quoi elle doit tendre. Vous vous demandez sans doute : pourquoi alors ai-je choisi de traiter ce sujet très sérieux dans un livre de jeunesse ? Disons que l’écriture pour les enfants s’est imposée car il allie l’écrit et la peinture, mes deux passions.
Une vieille histoire avec l’écriture
J’ai appris à lire et écrire dès l’âge de 5 ans. Bénéficiant d’une très grande bibliothèque à ma disposition, je dévorais les livres, au grand dam de ma mère, qui trouvait parfois que je lisais des ouvrages destinés aux adultes. J’ai vite pris conscience que mon nom était un frein, en raison des écrits de Raymond Chandler, auteur américain connu et respecté. Je me suis senti complexé à l’idée de publier. Par conséquent, je me suis contenté d’écrire pour mon plaisir personnel, des textes courts, des cahiers intimes. Ma collaboration avec le journal France-Antilles m’a donné l’opportunité de rencontrer un manager exigeant, en la personne de Marcel Gervélas. Il m’a presque tout appris, la rigueur, la rapidité, la droiture dans l’activité de correspondant de presse. Depuis écrire est devenu une obligation de tous les jours. » Mon attention pour les enfants et l’observation de notre société antillo-guyanaise me pousse à me poser des questions sur notre structure familiale.
Pour les parents et les enfants
Cela dit, ce livre s’adresse d’abord aux parents d’abord, car ce sont eux qui l’achètent pour leurs enfants. Ils sont aussi en première ligne pour agir sur leur prise de conscience. En ma qualité d’auteure, je veux que nos enfants soient des « battants », aient des valeurs qui leur permettent de trouver leur place dans la société.
La Guadeloupe, la Martinique et la Guyane sont confrontées à plusieurs défis. Il est très difficile pour des sociétés postcoloniales de faire face à des changements profonds. Dans les sociétés européennes, plusieurs générations sont nécessaires pour s’adapter aux évolutions. De notre côté, nous devons y parvenir rapidement.
Extrait textuel du livre
« Dans la famille Fourmi, le maître mot était la solidarité. Tout le monde prenait son petit-déjeuner avec le groupe, en dégustant du sucre ou des insectes morts. Toute la famille quittait la fourmilière de bon matin pour vaquer à ses activités. Arrivées au sommet de la maison, les fourmis couraient dans tous les sens, elles découvraient tous les jours de nouveaux espaces naturels.A midi, c’est l’heure de déjeuner, la grande famille s’est regroupée au centre de la maison. Tous racontaient leur journée et décrivaient les rencontres, les découvertes qu’ils avaient faites. Les petites fourmis racontaient qu’elles s’étaient bien gardées de marcher partout. Elles étaient restées sagement à côté des parents pour ne pas perdre leur chemin. Les mamans fourmis détaillaient leurs rencontres dans une maison habitée par des humains. Il y avait des restes d’aliments dans toute la maison. La cuisine, le salon, les chambres des enfants. Partout, les fourmis ont pu trouver de quoi ramener dans la fourmilière. »